Wednesday, August 13, 2008

Premières impressions de Los Angeles


Hier matin, alors que je prenais le petit déjeuner - pain perdu et café à volonté - je remarquai de fausses gouttes de rosée sur les roses en plastiques qui ornaient ma table.
Y a pas à dire, Los Angeles, c'est vraiment la classe.

Monday, July 28, 2008

A new mission for the Agency


Dear Irish friends, why hide it, you were a bit pissed off last week when she didn't show up. You felt a bit neglected, after all she had made it to England, hadn't she? The bitch, I heard you say, she could have dragged her arse around here.

Well, rejoice, my Irish friends, for in order to soothe your pain, President Sarkozy has decided to send me to Dublin instead.

Not quite the same, you may say.

No, not quite, I am afraid.

Sorry, you should have voted yes.


Friday, July 25, 2008

Script doctor


I need your help, for my book. Everything was going well but then, at page 3, I hit a wall.

The hero – a very handsome, 36-year-old spy living in an undisclosed Italian city – has just slept with two Danish twin sisters (who model for fun but who are in fact the heiresses of a vast financial empire). They both love him to death and desperately want to marry him.
So, which one should he choose? Tina, the blonde one, whose boobs are like God’s gift to man? Or Stina, the blonde one, whose boobs aren’t bad either?

I’d never have thought it would be so hard to write a novel.

Thanks for your help.

Script doctor


J’ai besoin de votre aide, pour mon livre. Tout allait bien et puis à la page 3 je me retrouve coincé.

Le héros – un très bel espion de 36 ans qui vit dans une ville Italienne non précisée – vient juste de coucher avec deux jumelles danoises (qui sont mannequins pour rigoler mais qui sont en fait les héritières d’un immense empire financier). Elle l’aiment toutes les deux à en mourir et elles veulent toutes les deux désespérément l’épouser.
Alors, laquelle doit-il choisir ? Tina, la blonde dont les seins sont un cadeau de Dieu pour les hommes ? Ou Stina, la blonde, dont les seins ne sont pas mal non plus ?

J’aurais jamais pensé que c’était si difficile d’écrire un livre.

Merci de votre aide.

Tuesday, July 22, 2008

While Madame Red is at work...


I dance all afternoon to Crystal Castles.

And then I tell her I'm writing a book.

¨Pendant que Madame Red travaille...


Je danse toute l'après-midi sur Crystal Castles.

Et après je lui fais croire que j'écris un livre.

Saturday, July 19, 2008

A small gift


I’m trying to write a book at the moment. I’m trying to write beautiful sentences. Some of them I find really nice, but they don’t fit in my book, I wouldn’t know where to put them.

Theses ones, for exemple:

"Yes", he thought.

He quietly closed the door (this one I particularly like but there is no door in my book.)

"No", she replied.

So please feel free to take them and use them, they’re yours.

Talk to you soon.

Un petit cadeau


J’essaie d’écrire un livre en ce moment. J’essaie d’écrire de belles phrases. Certaines sont vraiment biens, je trouve, mais elles ne rentrent pas dans mon livre, je ne saurais pas où les mettre.

Par exemple, celles-ci :

« Oui », pensa-t-il.

Il ferma doucement la porte. (celle là, elle est trop belle, mais dans mon livre il n’y a pas de porte.)

« Non », répondit-elle.

Alors, n’hésitez pas, si vous voulez les prendre et les mettre quelque part, elles sont à vous.

A bientôt

Friday, July 11, 2008

I am writing from France


This wonderful country which is situated, look at the map carefully, right at the center of the world.

That's what I'm like: only the best places for Madame Red when she has a few days off.

Je vous écris de France


Ce pays magnifique qui est, regardez bien, juste au centre du monde.

Moi je suis comme ça, toujours les plus beaux endroits pour emmener Madame Red en vacances.

Monday, July 7, 2008

On beauty*


There is a famous song in French in which the singer wishes he was, if only for one hour, very beautiful, even if it meant being completely dumb (somehow in France it is impossible to be both attractive and smart, but it’s a whole other subject).

When I was younger, I often wondered what it would be like to be insanely attractive. I wondered what kind of life these people had. Did they always get exactly what they wanted ? Did they hang out in the street with the constant knowledge that mere mortal people would stop breathing for a second when they walked past them? Did they wake up in the morning thinking Holy Shit, life is great, I am good-looking ?

As years went on, I was lucky enough to meet a few very beautiful girls. Girls that were modeling or asked to model all the time. Girls that randomers would stop in the street just to tell them how hot they looked. Girls who could get you in any trendy club, no matter how long the queue was.

And for the last 5 and a half years, I've been sharing the life of a beautiful girl. Madame Red is so gorgeous indeed that I sometimes blame her for the bad traffic in Rome. Surely at least one accident a day is due to a driver catching a glimpse of her and consequently driving his car right into the bus in front of him, causing mayhem for a couple of hours.

In Seville, as it happens almost every week, two guys in a bar asked Madame Red if she was a model. She didn’t blush, she just smiled and said no. She is used to it, that’s her life.

Beauty, really, is a strange thing and it has many powers. (One thing, though, is that it’s not contagious. As much as I tried, I never caught it. Beauty, I am afraid, shuns me.)

Back in Rome yesterday, we went to Campo di Fiori to have a drink. At some stage Sasha Pivovarova and a male friend of hers sat down at the table just in front of us. Now, this girl is the face of Prada. We’re not talking about someone beautiful, we are talking about someone who incarnates beauty. Someone who gets paid because she is beautiful. Someone whose face appears on Vogue.

I was going to see, at last, what kind of life these people have and how people around them behave.

And what I saw somehow surprised me. No one stared at her, no one cared that she was there, no one batted an eyelid.

And this got me thinking. Major, I told myself, this girl gets the kind of reaction you get when you show up at a place. And then I thought of the propositions the Sophists used to make. (What ? I can’t show off a little bit ?). And so I wrote my own:

1st premise: People don’t give a shit about beautiful people when they see them (as proven by Sasha)
2nd premise: People don’t give a shit about me when they see me (as proven everyday)
Conclusion: Therefore, I, the Major, am a beautiful people.

I’ve always liked these Sophist dudes.


*I'm borrowing the title of Zadie Smith's novel. A very disappointing novel, but a novel all the same, a novel with abeginning and an end, a novel that she wrote on her own. How do these people do it?

De la beauté*


Tout le monde connaît la chanson de Brel, être beau et con pour une heure seulement. Quand j’étais plus jeune je me demandais souvent ce que cela devait faire d’être très beau. Je me demandais quel genre de vie ces gens là menaient. Obtenaient-ils toujours ce qu’ils désiraient ? Se promenaient-ils dans la rue en sachant que les simples mortels autour d’eux arrêtaient un instant de respirer en les croisant ? Se levaient-ils tous les matins en se disant, Bon Dieu, la vie est belle, je suis beau ?

Au fil des ans j’ai eu la chance de rencontrer un certain nombre de très belles filles. Des filles qui étaient mannequins ou à qui on demandait sans cesse de le devenir. Des filles que des inconnus arrêtaient dans la rue simplement pour leur dire qu’elles étaient superbes. Des filles qui te faisaient rentrer en tong dans des boîtes branchées quelle que soit la longueur de la queue.

Depuis 5 ans et demi je partage ma vie avec une fille comme ça. Madame Red est si belle en effet qu’il m’arrive parfois de lui reprocher la mauvaise circulation à Rome. Il doit bien y avoir au moins une fois par jour un accident causé par un conducteur l’ayant aperçue et ayant en conséquence encastré sa voiture dans le bus de devant, provoquant ainsi des heure d’embouteillages.

A Séville, comme cela arrive toutes les semaines, deux types sont venus lui demander si elle était mannequin. Madame Red n’a pas rougi, elle a simplement souri et fait non de la tête. C’est comme ça, sa vie est faite de ça.
La beauté, vraiment, est une chose étrange. La beauté a des pouvoirs multiples (cependant la beauté n'est pas contagieuse. J'ai essayé en vain de l'attraper mais la beauté, j'en ai peur, m'évite).

Hier à Rome, alors que nous prenions un verre sur le Campo, Sasha Pivovarova et un ami à elle se sont assis à une table juste devant la notre. Sasha Pivovaro est le visage de Prada. On ne parle pas d’une belle fille, on parle d’une fille qui incarne la beauté. On parle d’une fille qui reçoit de l’argent parce qu’elle est belle, une fille que l’on voit sur la couverture de Vogue.

J’allais enfin savoir quel genre de vie ces gens menaient et comment les gens se comportaient autour d’eux.

Et ce que j’ai vu m’a surpris. Personne ne l’a regardée, personne ne l’a remarquée, personne n’a bougé un cil.

Ca m’a fait réfléchir. Je me suis dit Major, elle provoque exactement le même genre de réaction que toi. Alors j’ai pensé aux Sophistes et à leurs propositions. (Quoi ? On peut plus crâner un peu ?). Et j’en ai crée une :

1er prémisse : Quand ils arrivent au Campo, tout le monde se fout royalement des beautiful people (comme prouvé par Sasha hier)
2nd prémisse : Quand j’arrive au Campo, tout le monde se fout royalement de moi (comme je peux aisément le prouver sur demande tous les jours).
Conclusion : Donc, moi le Major, je suis un beautiful people.

Ils m’ont toujours fait bien marré moi, les Sophistes.

* J'emprunte le titre au livre de Zadie Smith, très décevant, mais un livre tout de même, un livre avec un début et une fin, un livre qu'elle a écrit toute seule. Mais coment font-ils, ces gens, pour y arriver ?

Wednesday, July 2, 2008

Un peu de poésie


J’ai ma pelle et mon seau,
Mon râteau n’est pas loin.
J’ai aussi mon chapeau,
J'vais dans l’eau mais pas loin.
Comme tous les ans, mieux qu’en Allemagne,
Je pars bâtir mes châteaux en Espagne.

(Et le premier qui me parle foot prend mon poing sur la gueule).

Sunday, June 29, 2008

The night I saved Madame Red


MC had a soft spot for an Icelandic girl whose name no one could pronounce and Madame Red, to my utmost surprise, was shamelessly flirting with me.

The night, we thought, could be full of surprises and we were rubbing our hands together with glee. We could already picture ourselves, the 4 of us sharing a bottle of wine in a summer evening sunset. It suddenly seemed beautiful and necessary. Our happiness would be so perfect that in winter we’d make love all together on a furry carpet in front of a fireplace.

MC and I were so happy that we felt like smoking cigars.

But then.

When the Icelandic girl arrived at the party, MC, excited as a kid on Christmas day, ran head first to open the door and landed downstairs completely knocked out, blood pouring all over from a nasty gash on top of his skull (a German legionnaire who attended the party offered to stitch him up there and then, which MC politely declined.)

As for me, I was discussing serious matters with Master P.(the endless debate between Swedish girls or Danish girls) when a huge window frame fell towards me at the speed of light, missed my head by about an inch and eventually crashed on my shoulder (I didn’t show the open wound to the legionnaire, I am quite prudish and I already knew the diagnostic).

The Icelandic girl left to meet other friends. Friends that were less drunk and less bloody than MC. Friends who were more suitable to her.

While looking for the toilets I committed an act of bravery unheard of and saved Madame Red. She left anyway. Because sometimes in life, it’s better to have your cell turned off.

Later on, at the Scouser’s – a boy/girl ratio of about 14 to 1 – I enjoyed a last breath of energy and managed to sprain my knee while dancing.

MC and I came back home alone and duly hammered.

The day after, it was already night when we woke up. We respectfully checked our respective injuries.

It had been, altogether, a pretty good night.

Le jour où j'ai sauvé Madame Red


MC avait un faible pour une islandaise au nom imprononçable et Madame Red, à ma grande surprise, semblait me draguer effrontément.

La soirée, pensions-nous, pourrait bien nous réserver des surprises et nous nous frottions les mains par avance. Nous nous imaginions déjà tous les 4, partageant une bouteille de vin dans le soleil couchant d’un soir d’été. Cela nous paraissait soudain magnifique et inévitable, le bonheur serait si grand que l’hiver venu nous ferions l’amour tous ensemble sur un tapis en peau de bête devant une cheminée crépitante.

MC et moi étions déjà si heureux que nous en fumions des cigares.

Mais voilà.

Quand l’islandaise arriva à la fête, MC, excité comme un enfant le jour de Noël, se précipita pour lui ouvrir la porte et dégringola les escaliers la tête la première. Il atterrit en bas complètement sonné, le sang jaillissant d’une énorme plaie sur le haut de son crâne (un légionnaire allemand présent sur les lieux lui proposa de le recoudre sur place, ce que MC déclina poliment).

Quant à moi, alors que je discutais de choses sérieuses avec Master P (l’éternel débat entre les suédoises ou les danoises), une sorte d’immense vasistas s’abattit sur moi à vive allure et frôla ma tête pour venir finalement s’écraser sur mon épaule (je ne montrai pas ma blessure au légionnaire allemand, je suis assez pudique, et je connaissais déjà le verdict).

L’islandaise s’en alla rejoindre d’autres amis, des amis moins saouls que MC, des amis moins ensanglantés que lui, des amis plus fréquentables.

Moi, bien sûr, alors que je cherchais les toilettes, je sauvai Madame Red dans un acte de bravoure inédit. Mais elle partit quand même. Parce que parfois dans la vie il vaut mieux avoir son portable éteint.

Plus tard, chez le Scouser – un ratio garçons-filles d’environ 14 pour 1 – je profitai d’un regain d’énergie pour me tordre discrètement le genou en dansant.

MC et moi rentrâmes donc seuls et passablement éméchés.

Le lendemain au réveil, il faisait déjà nuit. Nous inspectâmes avec respect nos blessures respectives.

La soirée, dans l’ensemble, avait été plutôt bonne.

Wednesday, June 25, 2008

A personal history of blogging


When I first started this blog I could not make up my mind as to which language I was going to use (although I decided against Chinese pretty early on).
French? Well, it was the obvious choice, wasn’t it ? After all I tend to be seriously French (a mix of arrogance and mesmerizing beauty that gives me away every time).
But, what about English, I thought in the bathroom (a room where I make all the big decisions in my life)? A large part of my life takes place in English. My love life. For instance, I use English to say things like “Madame Red, can you pass me the salt, please?” or other statements that make our couple a successful one day after day . I could not discard English, then, I thought, still in the bathroom (a place where I spend, now that I think about it, a lot of my time).

And so I had this flash: a bilingual blog. I could picture readers marvelling at my style all over the world (French is still spoken in some remote areas such as Canada and Switzerland, where I have checked, people are also blessed with broadband acces to the internet).

I then proceeded to find a name to my blog (I do not need to tell you at this point where in the flat I was) while writing my resignation letter (who needs a job when they have a bilingual blog?).
“Major” was taken. So was “The Major”. What the fuck, I wondered. After this initial blow it took me a while a while to come out with the brilliant Frenchmajor, which means I get googled about once a year by the only 2 people who actually want to major in French in an American college.

And then I sarted to publish my posts ( I still get a kick of using this word, publish – as in “So, Major, have you published anything lately?”).
Success was, I must say, immediate. Madame Red’s entire family read my blog in English (a rather large family, if you want my opinion). Then my family read it too in French (a very small, nuclear family, unfortunately).

And then, one day, it happened. My stats went crazy and since then it has never stopped. Today, 10 months after my first post, it’s almost 15 people who rush everyday to find out the story that will make their day.

Think about it.

15 people. Everyday.

I’m glad I kept my job.
I’m glad I write in two languages.

Une petite histoire personnelle de blogging


Quand j’ai commencé à tenir un blog, je n’arrivais pas à me décider sur la langue que je devrais utiliser (même si j’ai assez tôt renoncé au chinois).
Le français, c’était un peu facile, non ? Après tout j’ai tendance à être furieusement français (un mélange d’arrogance et de beauté ensorcelante qui me fait repérer à chaque fois).
Mais, et l’anglais, me demandai-je aux toilettes (une pièce dans laquelle j’ai toujours pris les plus grandes décisions de ma vie) ? Une grande partie de mon existence se déroule en anglais. Ma vie amoureuse. Par exemple c’est en anglais que je demande à Madame Red de me passer le sel ou toute autre déclaration importante qui font de notre couple une réussite. Je ne pouvais pas ignorer l’anglais, me disais-je, toujours aux toilettes (une pièce dans laquelle, maintenant que j’y pense, je passe beaucoup de temps).

C’est alors que j’ai eu cette inspiration : un blog bilingue. Je pouvais déjà voir des lecteurs du monde entier émerveillés par ma prose (on parle le français dans des endroits aussi reculés que le Canada ou la Suisse, endroits qui ont eux aussi la chance, j’ai vérifié, de bénéficier d’accès internet à haut débits).

J’ai donc cherché un nom pour mon blog (je n’ai plus besoin de vous préciser dans quelle pièce je me situais à ce moment là) tout en rédigeant ma lettre de démission (qui a besoin d’un travail quand il a un blog bilingue ?).
« Major » était pris. Tou comme « The Major ». Qu’est-ce que c’est que ce bordel, me dis-je. Après ce contretemps, il m’a fallu longtemps pour trouver l’excellent « Frenchmajor » (j’avais peur que le concept soit déjà assez innovant et je voulais un nom simple).

Et j’ai commencé à publier mes articles (un mot dont je ne me lasse pas, publier, comme dans « alors Major, tu as publié quelque chose récemment ? »)
Le succès, je dois le dire été immédiat. Toute la famille de Madame Red a lu mon blog en anglais (une famille plutôt nombreuse si vous voulez mon avis). Puis ma famille l’a lu aussi en français (une petite famille nucléaire malheureusement).

Et puis un jour c’est arrivé. Mes stats sont devenues folles et depuis cela n’a pas cessé. Aujourd’hui, 10 mois après mon premier article, ce sont près de 15 personnes qui se pressent chaque jour pour découvrir le cœur battant une histoire qui va leur apporter un peu de bonheur.

Pensez-y un peu.

15 personnes. Tous les jours.

Je suis bien content d’avoir gardé mon boulot.
Et je suis bien content d’écrire en deux langues.

Monday, June 23, 2008

Letter to Madame Red


I know, I already wrote to you a while ago. But you were a Miss at that time, things have changed since then. (Did you seriously think that we would get married one day ? Did you think about it, behind your counter, when you were serving me decaffeinated coffees?)

But it doesn’t really matter after all, that’s not why I’m writing. No, if I’m writing it’s because according to my calculations we’ve been together for exactly 2000 days. It’s quite an annivesary, isn’t it ?

This morning I thought about these 2000 days with you a lot. I thought about our first day and the gins and apricot we were drinking to give us some courage (honestly, gin and apricot, what were we trying to prove?). I thought about us yesterday in the magnificient Villa Medici, crushed by the heat.

I thought that I’d had 2000 days to get to know you and and that I’d managed so little (you like shoes and tea with no sugar, you like popcorn and Aidan Moffat).

And then I thought that I needed a bit more time with you. Not much, maybe 40 or 50 years, I’m not too sure. And that’s why I was writing really. I wanted to know if by any chance, if you had nothing better to do, if you had no other plan, you would mind spending a few more days with me.

We could maybe go eat an ice cream hand in hand. Or we coud get a drink on a terrace. If you like, I will teach you the rules of baseball.

At night, before you fall asleep, I will slightly run a hand in your hair.

It will be good, you’ll see.

Lettre à Madame Red


Je sais, je t’ai déjà écrit il y a quelques temps. Mais tu étais une demoiselle à l’époque, les choses ont bien changé. (Y pensais-tu sérieusement qu’un jour nous nous marierions ? Y pensais-tu quand derrière ton comptoir tu m’offrais des cafés décaféinés ?)

Mais peu importe après tout, je ne t’écris pas pour ça. Non, si je t’écris, c’est qu’en fait selon mes calculs nous sommes ensemble depuis 2000 jours exactement. C’est tout de même un drôle d’anniversaire, non ?

J’ai pensé longuement à ça ce matin, à ces 2000 jours avec toi. J’ai pensé au premier jour et aux gins abricots qu’on buvait pour se donner du courage (franchement, des gins abricots, que cherchions-nous à prouver ?). J’ai pensé à hier, ce dimanche écrasé par la chaleur dans la splendeur de la Villa Medici.

J’ai pensé que j’avais eu 2000 jours pour apprendre à te connaître et que j’en savais encore bien peu (tu aimes les chaussures et le thé sans sucre, Aidan Moffat et le popcorn).

Et je me suis dit que j’avais encore besoin d’un peu de temps avec toi. Oh, pas grand-chose, 40 ans ou peut-être 50, je ne sais pas trop. Et c’est pour ça que je t’écrivais finalement. Je voulais savoir si par hasard, si tu n’avais rien de mieux à faire, si tu n’avais pas d’autres projets, tu accepterais de passer encore quelques jours avec moi.

On pourrait par exemple aller manger des glaces en se tenant par la main. Ou bien aller prendre un verre sur une terrasse. Si tu veux je t’enseignerai les règles du baseball.

Le soir, avant que tu ne t’endormes, je passerai une main dans tes cheveux.

Tu verras, ce sera bien.

Friday, June 20, 2008

yesterday I got my visa to go to the USA

And I must say I look pretty good on the picture.

(Not everyone can say the same of their own picture)

J'ai obtenu mon visa pour les Etats-Unis hier

Et je dois dire que je suis plutôt pas mal sur la photo.

(Tout le monde ne peut pas en dire autant.)

Wednesday, June 18, 2008

I don't feel like Italy anymore


It is time, I thought yesterday, that I left Italy. And not only because they keep beating us at football.

There are other reasons.

I don’t feel like hearing people screaming in the street anymore.
I don’t feel like being ripped off anymore.
I don’t feel like checking my change to make sure everything is there anymore.
I don’t feel like waiting for the bus not knowing if it will ever show up anymore.
I don’t feel like coping with their rudeness anymore.
I don’t feel like stumbling on their busted cobblestones anymore.
I don’t feel like hearing of their corrupt politicians anymore.

Yesterday, then, I thought of Zidane.

Je n'ai plus envie d'Italie


Il est temps, me disais-je hier, de quitter l’Italie. Et pas seulement parce qu’ils nous battent régulièrement au foot.

Il y a d’autres raisons.

Comme par exemple:

Je n’ai plus envie d’entendre les gens hurler continuellement dans la rue.
Je n’ai plus envie de me faire arnaquer.
Je n’ai plus envie de regarder ma monnaie pour être sûr que tout est bien là.
Je n’a plus envie d’attendre le bus sans savoir s’il va réellement arriver.
Je n’ai plus envie de leur impolitesse.
Je n’a plus envie de m’entrabler sur leurs pavés pourris.
Je n’ai plus envie d’entendre parler de leurs politiciens véreux.
Hier, donc, je pensais à Zidane


Tuesday, June 17, 2008

A trip to Switzerland


I went to Geneva last week. For work, needless to say, one hardly goes there for fun.

I was trying to get a job with the UN.
But I don’t want to become a blue helmet, though, it’s far too dangerous. Even if blue generally suits me well.

In fact I want to be a spy. An international spy. Not like at the Agency.

So while in Geneva, I trained a lot and spied everyone all the time.

And here is my report:

- The Kebab next to the station is really good.
- Some Swiss have the good taste to speak French.
- Starbucks coffees are exactly the same as anywhere else.
- When you’re told that one tram will leave at 6h42, it leaves at 6h42.
- It looks like the country is not under the imminent threat of a civil war.
- Generally speaking and according to the evidence I gathered, the Portuguese play better football than the Swiss.
- With the money they would give me if I had a job there, I could pay people to read my blog.

Here you go.

I’m now waiting for the results with serenity.

Un voyage en Suisse


Je suis allé à Genève la semaine dernière. Pour le travail, va s’en dire : on y va rarement pour le plaisir.

J’essayais d’y décrocher un boulot à l’ONU.

Mais pas casque bleu, tout de même, c’est beaucoup trop dangereux. Et cela même si le bleu me va plutôt bien dans l’ensemble.

Non, c’est espion que je veux faire. Espion international. Pas comme à l’Agence.

Alors à Genève je me suis beaucoup entraîné, j’ai espionné tout le monde, tout le temps.

Et voici mon rapport :

- Le kébab juste à côté de la gare est très bon.
- Certains suisses ont le bon goût de parler français.
- les cafés Starbucks sont très exactement les mêmes qu’ailleurs.
- Quand on te dit qu’un tram part à 6h42, il part à 6h42.
- Il ne pèse pas a priori de menace imminente de guerre civile sur le pays.
- De manière générale et de toute évidence, les portugais jouent mieux au football que les suisses.
- Avec mon salaire de l’ONU, je pourrais payer des gens pour lire mon blog.

Voilà.

J’attends maintenant les résultats avec sérénité.

Wednesday, May 28, 2008

Il était une fois trois amis


C’était il y a trois ans déjà, ma première rencontre avec Don J et Géo Boun. Nous nous ressemblions étrangement et il est vite devenu évident que nous allions devenir amis.

Don J, un vétéran de l’Agence, nous a beaucoup aidé les premiers temps. Pourtant c’est Géo Boun qui allait prendre les choses en main. En fait il a inventé un concept, qui allait devenir notre devise, « Travailler différemment »

Pour le profane, ce concept demance une clarification:

- Dans ce cas précis « différemment » signifie en fait « le moins possible

Et pour nous, un certain nombre de règles :

- Utliser constamment des mots obscurs, compliqués et longs d’au moins trois syllabes pour décrire ce sur quoi on est en train de travailler, et cela même si on ne saurait les épeler si la question se posait.

- Agiter les mains dans tous les sens pour acompagner l’utilisation de ces mots afin de maintenir son public en état de choc.

- Passer énormément de temps à boire des cafès à la cafétéria ( pour s’assurer que tout s’y déroule normalement).

- Eviter coûte que coûte toute réunion formelle. Si cela s’avère impossible, procéder à l’utilisation des mots sus-cités ( sans oublier bien sûr d’agiter les mains dans tous les sens).

- Organiser tous les jeudis un repas de travail pour y aborder des problèmes aussi importants que le ridicule nez rouge d’Alex Ferguson ( c’est un exemple).

- Deviser des stratégies pour assister aux dits repas sans la présence de collaborateurs crétins et indignes de nous.

- Avoir l’air généralement serein mais responsable.

"Travailler différemment" a fonctionné à merveille pour nos carrières.

On m’envoie à Los Angeles et Géo Boun vient de se voir attribué LE boulot de rêve en Angleterre (après tout, c’est lui qui a inventé le concept, non ?). Nous sommes tous les deux très heureux, mais peut-être un peu jaloux de Don J car, comme je l’expliquais ici, sa femme a trouvé un chouette trravail au Pérou et il va simplement la suivre là-bas et rien foutre.

Evidemment, nous sommes contents de notre expérience à Rome. Sauf que bien sûr ça va être un peu compliqué de nous retrouver tous les trois dans un futur proche.

En fait, en observant une carte du monde, nous nous sommes rendus compte que le point de rencontre le plus proche et le plus pratique serait le Triangle des Bermudes.

C’est un signe à mon avis.

Un signe qu’il va bien falloir profiter de ces dernières semaines.

Once there were three friends



It was almost three years ago already, my first encounter with Don J and Geo Boun. The three of us looked strangely alike and it indeed became clear very early on that we were going to be friends.


Don J had quite an experience working for the Agency and he helped us a lot in the beginning. Yet it is Geo Boun who was going to lead the way. In fact, he invented a concept which became our motto: "working differently".

For the profane reader, this concept implies one clarification :

- in this particular occurrence "differently" means "as little as possible".

And for us, a certain number of rules, such as:

- constantly using obscure, complicated, multi-syllable words to describe whatever it is that you are doing, even if you are not too sure how you would spell them if you had too.

- franctically moving your hands while using these words to keep your audience in awe.

- spending a vast amount of time drinking coffee at the cafeteria (to make sure things are going smoothly there)

- avoiding at all cost any kind of formal meeting. When this proves impossible, resorting to the use of previously mentioned obscure, complicated, multi-syllable words (never forgetting of course to franctically move hands).

- going for a business lunch every thursday to discuss such important matters as Alex Ferguson's ridiculous red nose (it's only an example).

- designing strategies to go to said lunches without the presence of moronic co-cworkers unworthy of our presence.

- look generally relaxed but in charge.

"Working differently" did wonders four our careers.

I am being sent to Los Angeles. And Geo Boun just landed the mother of all jobs in England (after all he invented the concept, didn't he ?). We're both very excited if not a bit jealous of Don J because as I previously explained here, his wife got a great job in Peru and he's just going to follow her there and hang out.

Needless to say we're very happy about our experience in Rome. Except of course that it's going to be hard for us to meet again in the near future.

Actually, using a map of the world, we found out that the closest and most convenient meeting point for us next year would be the Bermuda triangle.

I think it says something.

It says that we'd better enjoy those last few weeks.







Wednesday, May 21, 2008

Go on lads!


Monday, May 19, 2008

Sharapova stood me up

I was ready. I woke up in a good mood and put on my nicest pair of crutches.
But Maria didn't show up.

She gave me a lousy excuse, something to do with back spasms, which I didn't really buy.

So instead I sat there in the sun and ate ice creams with Madame Red and our Scottish friend.
Well, Maria, too bad for you because it was very nice all the same.

La Sharapova m'a posé un lapin

J’étais prêt. Je m’étais levé de bonne humeur, j’avais mis ma plus belle paire de béquilles.

Mais voilà, Maria n’est pas venue.
Elle m’a sorti une excuse bidon, une histoire de dos bloqué à laquelle j’ai cru qu’à moitié.

Alors à la place je suis resté au soleil à manger des glaces avec Madame Red et notre copine écossaise.

Franchement, Maria, tant pis pour toi.

Friday, May 16, 2008

Caution, wet floor


Janet and I, we have that in common that we're both scared in the shower.


Not for the same reasons of course, but still, I thought it had to be said.

Attention sol glissant


Janet et moi, on au moins ça en commun, qu'on a tous les deux peur sous la douche.

Pas pour les mêmes raisons bien sûr, mais tout de même, il me semblait qu'il fallait le souligner.

Wednesday, May 14, 2008

Ego wound


I had it all planned.


The scar on my knee wouldn't go unnoticed. I could already see myself at parties talking to an attentive audience about the circumstances of the accident.


Ambushes in the jungle, heroic actions in the midst of devastating earthquakes, desperate rescues of tearful young girls, crocodile bites, bullets flying around, the trouble past of a soldier of fortune.


Except.


Except that now that the staples are gone the scar doesn't look like much. The scratch of a kid who fell off his bike, an infected mosquito bite, a clumsy burn from a summer night barbecue in Wexford.


It's hardly going to impress anyone in Los Angeles, is it ?

Blessure morale


J’avais tout prévu.

Cette cicatrice sur mon genou n’allait pas passer inaperçue. Je me voyais déjà au cours de soirées bien arrosées expliquer à mon auditoire conquis les circonstances de l’accident.

Des embuscades dans la jungle, des actes héroïques pendant des tremblements de terre, des sauvetages désespérés de jenes filles en pleurs, des morsures de caïmans, des balles qui ricochent, un passé trouble de mercenaire.

Sauf que.

Sauf qu’une fois les points enlevés ma cicatrice ne ressemble à rien. Une égratignure d’un gamin tombé de vélo, une piqûre de moustique vaguement infectée, une brûlure de barbecue à Palavas-les-flots.

Pas comme ça que je me vais faire des amis à Los Angeles, moi.

Saturday, May 10, 2008

To be fair, to be fair

A lot more people congratulated Madame Red on her blog than they did on mine when we announced that we'd got married.


I don't think it's fair to her.


Because if you knew how beautiful she looks, in all fairness, it's me you would be congratulating.

Injustice

Beaucoup plus de gens ont félicité Madame Red que moi quand nous avons fait le post sur notre mariage.


Je trouve que c'est un peu injuste pour elle.


Parce que si vous saviez à quel point elle est belle, franchement, c'est moi que vous féliciteriez.

Friday, May 9, 2008

A trop rester au lit


Je sais, il y a un moment que je n'ai rien écrit. Mais il semble que je sois incapable d'écrire un truc bien. Un truc qui me vaudrait une nomination aux Irish blogs awards, par exemple.

Et puis aussi j'essayais d'écrire un truc plus long, genre un roman.

Pour l'instant j'ai la première et la dernière phrase.

C'est tout le reste au milieu qui me pose des soucis.

Of staying in bed


I know, I haven't written in a while. It's just that I can't seem to be able to write anything worthwhile.
Something that could get longlisted for the Irish blog awards for example.

And then also I was trying to write something more like a novel.

At the moment I have the first and the last sentence.

It's the middle bit that bothers me.

Tuesday, May 6, 2008

Entre ici Jean Moulin (1)


I didn't know that Klaus Barbie had had children.


Nor grandchildren for that matter.


But now I do.


One of them is a physio in Rome.


(1) For my readers who would not know Jean Moulin, he was a hero of the French Resistance who was tortured to death by Gestapo officer Klaus Barbie in 1943. The title refers to the the eulogy read by André Malraux (2) the day Jean Moulin's ashes were transferred to the Panthéon.

(2) Now if you don't know who André Malraux is, get the fuck out of my website.

Entre ici



Je ne savais pas que Klaus Barbie avait eu des enfants.

Encore moins des petits enfants.

Mais maintenant je le sais.

Il y en a un qui est kiné à Rome.

Monday, May 5, 2008

We're gonna have to get used to it


This week-end, Mademoiselle Red became Madame Red.

And I'm quite proud of it.

Il faudra bien s'y faire


Ce week-end, Mademoiselle Red est devenue Madame Red.

Et j'en suis assez fier.


Tuesday, April 29, 2008

In bed with the Major


A lot of people ask me, so Major, what do you do in bed all day?
Well that’s easy, I reply.

In the morning, I start to convince myself that I don’t need a shower.

At around 11, I try to ignore my thirst for a coffee (I quit absorbing any kind of liquid as this automatically ends up by me having to get up to go to the loo).

I mentally dance around listening to Mgmt’s Kids.

I skip lunch (massively overrated if you want my opinion).

I do a few exercises to stimulate my sore knee.

I faint.

At that stage of the day it is generally accepted that I don’t need a shower that desperately.

I concentrate on a series of objects such as pens, books or cell phones in order to move them around simply with thought.

In the evening –and it’s so much fun - I watch the hairs on my leg grow back.

But watch out, every day I set a new challenge for myself
Tomorrow, I’ll put on a sock.

In bed with the Major


Beaucoup de gens me demandent, alors Major, qu’est-ce que tu fais toute la journée au lit ?
Eh bien c’est simple, réponds-je.

Le matin, je commence à me convaincre que je n’ai pas besoin de prendre une douche.

Vers 11 heures, j’essaie d’ignorer mon envie de café (j’ai arrêté d’ingurgiter tout produit liquide car cela m’obligerait à me lever pour aller pisser).

Je danse mentalement en écoutant Kids des Mgmt.

Je saute le repas de midi (tout à fait surévalué si vous voulez mon avis).

Je fais quelques exercices pour stimuler mon genou douloureux.

Je tombe dans les pommes.

A ce moment de la journée, il ne fait plus de doute que je n’ai pas tant besoin d’une douche que ça.

Je me concentre sur une série d’objets tels que des stylos, des livres ou des portables dans le but de les faire bouger par la seule force de l’esprit.

En soirée, pour m’amuser un peu, je regarde repousser les poils de ma jambe.

Mais attention, tous les jours je me lance un nouveau défi.
Demain j’enfile une chaussette.

Monday, April 28, 2008

I've been watching a lot of TV lately

Knee surgery. 8,752 euro

A pair of crutches: 24 euro

Three months of intense physio: 540 euro


Breakfast in bed served by Mademoiselle Red: Priceless

J'ai beaucoup regardé la télévision récemment

Une opération du genou: 8752 euros

Une paire de béquilles: 24 euros

Trois mois de rééducation intense: 540 euros

Le petit dèj servi au lit par Mademoiselle Red: ça n'a pas de prix.

Monday, April 7, 2008

Steve Austin

As I said here, and after this and this, I’m going to have surgery soon. Soon as in next week. And I’m trying to be a man here, but I am a bit nervous.

So to make me feel better I like to think of Steve Austin. I mean the guy was completely destroyed when he arrived at the hospital, right ? And then they put all this cool shit inside his body and bing he comes out of there stronger than before. And that was was like 30 years ago.

So I asked my surgeon what cool shit he was going to use to repair my knee.

“ A piece of your butt cheek” was his abismally disappointing answer.

Steve Austin

Comme je le disais ici et après ça et ça, je vais bientôt me faire opérer. Bientôt ça veut dire la semaine prochaine. Et j’essaie de me comporter en homme, mais j’ai quand même un peu la trouille.

Alors pour me rassurer, j’aime bien penser à Steve Austin. C’est vrai quoi, le typer est arrivé complètement bousillé à l’hôpital, on lui a mis plein de trucs super cool dans le corps et bing, il en ressort plus fort qu’avant. Et encore c’était il y a trente ans.

Alors j’ai demandé à mon chirurgien quel truc super cool il allait utiliser pour réparer mon genou.

« Un bout de fesse » fut sa très, très décevante réponse.

Sunday, April 6, 2008

The first post about Los Angeles


I could try to describe rationnally how excited I am to move to Los Angeles. I could try to explain that it is a wonderful work opportunity. I could talk about the climate of Southern California. I could mention that it looks difficult to get an apartment that doesn’t come with a swimming pool. I could point out that it’s my chance to finally get to meet David Beckham.

Except that it wouldn’t be enough.

So the best thing I can do is to tell you what I think of when I think of Los Angeles.

It’s early on a Saturday morning, I’m hungry and dying for a coffee. On my way to my favourite diner I pick up the LA Times. I get a table by the window and the waitress takes my order.

My order, this is how good Los Angeles looks to me right now: a stack of delicious, mouth-watering, juicy blueberry pancakes served with an orange juice and a bottomless coffee.

So, bring it on.

This post is loosely and very modestly inspired by a text by Richard Brautigan called I was trying to describe you to someone in "The Revenge of the Lawn"

Le premier post sur Los Angeles


Je pourrais essayer de décrire rationnellement à quel point je suis excité à l’idée de partir à Los Angeles. Je pourrais essayer d‘expliquer que c’est une belle expérience professionnelle. Je pourrais parler du climat du sud de la Californie. Je pourrais mentionner qu’il parait difficile de trouver un appartement sans piscine. Je pourrais faire remarquer que je tiens là ma chance de faire enfin la connaissance de David Beckham.

Sauf que ça ne suffirait pas. Alors le mieux que je peux faire c’est raconter ce à quoi je pense quand je pense à Los Angeles :

C’est un samedi matin, il est encore tôt. J’ai faim et j’ai vraiment envie d’un café. En route vers mon bar favori j’achète le LA Times. Je choisis une table près de la fenêtre et la serveuse prend ma commande.

Ma commande, voilà exactement à quoi ressemble Los Angeles pour moi : une montagne de délicieux pancakes aux fruits rouges bien juteux, avec un énorme café et un jus d’orange.

A table !

Ce post est librement, et très modestement, inspiré d’un texte de Richard Brautigan appelé J’essayais de te décrire à quelqu’un, que l’on peut trouver dans son livre "La Revanche de la pelouse".

Thursday, April 3, 2008