Wednesday, May 28, 2008

Il était une fois trois amis


C’était il y a trois ans déjà, ma première rencontre avec Don J et Géo Boun. Nous nous ressemblions étrangement et il est vite devenu évident que nous allions devenir amis.

Don J, un vétéran de l’Agence, nous a beaucoup aidé les premiers temps. Pourtant c’est Géo Boun qui allait prendre les choses en main. En fait il a inventé un concept, qui allait devenir notre devise, « Travailler différemment »

Pour le profane, ce concept demance une clarification:

- Dans ce cas précis « différemment » signifie en fait « le moins possible

Et pour nous, un certain nombre de règles :

- Utliser constamment des mots obscurs, compliqués et longs d’au moins trois syllabes pour décrire ce sur quoi on est en train de travailler, et cela même si on ne saurait les épeler si la question se posait.

- Agiter les mains dans tous les sens pour acompagner l’utilisation de ces mots afin de maintenir son public en état de choc.

- Passer énormément de temps à boire des cafès à la cafétéria ( pour s’assurer que tout s’y déroule normalement).

- Eviter coûte que coûte toute réunion formelle. Si cela s’avère impossible, procéder à l’utilisation des mots sus-cités ( sans oublier bien sûr d’agiter les mains dans tous les sens).

- Organiser tous les jeudis un repas de travail pour y aborder des problèmes aussi importants que le ridicule nez rouge d’Alex Ferguson ( c’est un exemple).

- Deviser des stratégies pour assister aux dits repas sans la présence de collaborateurs crétins et indignes de nous.

- Avoir l’air généralement serein mais responsable.

"Travailler différemment" a fonctionné à merveille pour nos carrières.

On m’envoie à Los Angeles et Géo Boun vient de se voir attribué LE boulot de rêve en Angleterre (après tout, c’est lui qui a inventé le concept, non ?). Nous sommes tous les deux très heureux, mais peut-être un peu jaloux de Don J car, comme je l’expliquais ici, sa femme a trouvé un chouette trravail au Pérou et il va simplement la suivre là-bas et rien foutre.

Evidemment, nous sommes contents de notre expérience à Rome. Sauf que bien sûr ça va être un peu compliqué de nous retrouver tous les trois dans un futur proche.

En fait, en observant une carte du monde, nous nous sommes rendus compte que le point de rencontre le plus proche et le plus pratique serait le Triangle des Bermudes.

C’est un signe à mon avis.

Un signe qu’il va bien falloir profiter de ces dernières semaines.

Once there were three friends



It was almost three years ago already, my first encounter with Don J and Geo Boun. The three of us looked strangely alike and it indeed became clear very early on that we were going to be friends.


Don J had quite an experience working for the Agency and he helped us a lot in the beginning. Yet it is Geo Boun who was going to lead the way. In fact, he invented a concept which became our motto: "working differently".

For the profane reader, this concept implies one clarification :

- in this particular occurrence "differently" means "as little as possible".

And for us, a certain number of rules, such as:

- constantly using obscure, complicated, multi-syllable words to describe whatever it is that you are doing, even if you are not too sure how you would spell them if you had too.

- franctically moving your hands while using these words to keep your audience in awe.

- spending a vast amount of time drinking coffee at the cafeteria (to make sure things are going smoothly there)

- avoiding at all cost any kind of formal meeting. When this proves impossible, resorting to the use of previously mentioned obscure, complicated, multi-syllable words (never forgetting of course to franctically move hands).

- going for a business lunch every thursday to discuss such important matters as Alex Ferguson's ridiculous red nose (it's only an example).

- designing strategies to go to said lunches without the presence of moronic co-cworkers unworthy of our presence.

- look generally relaxed but in charge.

"Working differently" did wonders four our careers.

I am being sent to Los Angeles. And Geo Boun just landed the mother of all jobs in England (after all he invented the concept, didn't he ?). We're both very excited if not a bit jealous of Don J because as I previously explained here, his wife got a great job in Peru and he's just going to follow her there and hang out.

Needless to say we're very happy about our experience in Rome. Except of course that it's going to be hard for us to meet again in the near future.

Actually, using a map of the world, we found out that the closest and most convenient meeting point for us next year would be the Bermuda triangle.

I think it says something.

It says that we'd better enjoy those last few weeks.







Wednesday, May 21, 2008

Go on lads!


Monday, May 19, 2008

Sharapova stood me up

I was ready. I woke up in a good mood and put on my nicest pair of crutches.
But Maria didn't show up.

She gave me a lousy excuse, something to do with back spasms, which I didn't really buy.

So instead I sat there in the sun and ate ice creams with Madame Red and our Scottish friend.
Well, Maria, too bad for you because it was very nice all the same.

La Sharapova m'a posé un lapin

J’étais prêt. Je m’étais levé de bonne humeur, j’avais mis ma plus belle paire de béquilles.

Mais voilà, Maria n’est pas venue.
Elle m’a sorti une excuse bidon, une histoire de dos bloqué à laquelle j’ai cru qu’à moitié.

Alors à la place je suis resté au soleil à manger des glaces avec Madame Red et notre copine écossaise.

Franchement, Maria, tant pis pour toi.

Friday, May 16, 2008

Caution, wet floor


Janet and I, we have that in common that we're both scared in the shower.


Not for the same reasons of course, but still, I thought it had to be said.

Attention sol glissant


Janet et moi, on au moins ça en commun, qu'on a tous les deux peur sous la douche.

Pas pour les mêmes raisons bien sûr, mais tout de même, il me semblait qu'il fallait le souligner.

Wednesday, May 14, 2008

Ego wound


I had it all planned.


The scar on my knee wouldn't go unnoticed. I could already see myself at parties talking to an attentive audience about the circumstances of the accident.


Ambushes in the jungle, heroic actions in the midst of devastating earthquakes, desperate rescues of tearful young girls, crocodile bites, bullets flying around, the trouble past of a soldier of fortune.


Except.


Except that now that the staples are gone the scar doesn't look like much. The scratch of a kid who fell off his bike, an infected mosquito bite, a clumsy burn from a summer night barbecue in Wexford.


It's hardly going to impress anyone in Los Angeles, is it ?

Blessure morale


J’avais tout prévu.

Cette cicatrice sur mon genou n’allait pas passer inaperçue. Je me voyais déjà au cours de soirées bien arrosées expliquer à mon auditoire conquis les circonstances de l’accident.

Des embuscades dans la jungle, des actes héroïques pendant des tremblements de terre, des sauvetages désespérés de jenes filles en pleurs, des morsures de caïmans, des balles qui ricochent, un passé trouble de mercenaire.

Sauf que.

Sauf qu’une fois les points enlevés ma cicatrice ne ressemble à rien. Une égratignure d’un gamin tombé de vélo, une piqûre de moustique vaguement infectée, une brûlure de barbecue à Palavas-les-flots.

Pas comme ça que je me vais faire des amis à Los Angeles, moi.

Saturday, May 10, 2008

To be fair, to be fair

A lot more people congratulated Madame Red on her blog than they did on mine when we announced that we'd got married.


I don't think it's fair to her.


Because if you knew how beautiful she looks, in all fairness, it's me you would be congratulating.

Injustice

Beaucoup plus de gens ont félicité Madame Red que moi quand nous avons fait le post sur notre mariage.


Je trouve que c'est un peu injuste pour elle.


Parce que si vous saviez à quel point elle est belle, franchement, c'est moi que vous féliciteriez.

Friday, May 9, 2008

A trop rester au lit


Je sais, il y a un moment que je n'ai rien écrit. Mais il semble que je sois incapable d'écrire un truc bien. Un truc qui me vaudrait une nomination aux Irish blogs awards, par exemple.

Et puis aussi j'essayais d'écrire un truc plus long, genre un roman.

Pour l'instant j'ai la première et la dernière phrase.

C'est tout le reste au milieu qui me pose des soucis.

Of staying in bed


I know, I haven't written in a while. It's just that I can't seem to be able to write anything worthwhile.
Something that could get longlisted for the Irish blog awards for example.

And then also I was trying to write something more like a novel.

At the moment I have the first and the last sentence.

It's the middle bit that bothers me.

Tuesday, May 6, 2008

Entre ici Jean Moulin (1)


I didn't know that Klaus Barbie had had children.


Nor grandchildren for that matter.


But now I do.


One of them is a physio in Rome.


(1) For my readers who would not know Jean Moulin, he was a hero of the French Resistance who was tortured to death by Gestapo officer Klaus Barbie in 1943. The title refers to the the eulogy read by André Malraux (2) the day Jean Moulin's ashes were transferred to the Panthéon.

(2) Now if you don't know who André Malraux is, get the fuck out of my website.

Entre ici



Je ne savais pas que Klaus Barbie avait eu des enfants.

Encore moins des petits enfants.

Mais maintenant je le sais.

Il y en a un qui est kiné à Rome.

Monday, May 5, 2008

We're gonna have to get used to it


This week-end, Mademoiselle Red became Madame Red.

And I'm quite proud of it.

Il faudra bien s'y faire


Ce week-end, Mademoiselle Red est devenue Madame Red.

Et j'en suis assez fier.