Tout le monde connaît la chanson de Brel, être beau et con pour une heure seulement. Quand j’étais plus jeune je me demandais souvent ce que cela devait faire d’être très beau. Je me demandais quel genre de vie ces gens là menaient. Obtenaient-ils toujours ce qu’ils désiraient ? Se promenaient-ils dans la rue en sachant que les simples mortels autour d’eux arrêtaient un instant de respirer en les croisant ? Se levaient-ils tous les matins en se disant, Bon Dieu, la vie est belle, je suis beau ?
Au fil des ans j’ai eu la chance de rencontrer un certain nombre de très belles filles. Des filles qui étaient mannequins ou à qui on demandait sans cesse de le devenir. Des filles que des inconnus arrêtaient dans la rue simplement pour leur dire qu’elles étaient superbes. Des filles qui te faisaient rentrer en tong dans des boîtes branchées quelle que soit la longueur de la queue.
Depuis 5 ans et demi je partage ma vie avec une fille comme ça. Madame Red est si belle en effet qu’il m’arrive parfois de lui reprocher la mauvaise circulation à Rome. Il doit bien y avoir au moins une fois par jour un accident causé par un conducteur l’ayant aperçue et ayant en conséquence encastré sa voiture dans le bus de devant, provoquant ainsi des heure d’embouteillages.
A Séville, comme cela arrive toutes les semaines, deux types sont venus lui demander si elle était mannequin. Madame Red n’a pas rougi, elle a simplement souri et fait non de la tête. C’est comme ça, sa vie est faite de ça.
La beauté, vraiment, est une chose étrange. La beauté a des pouvoirs multiples (cependant la beauté n'est pas contagieuse. J'ai essayé en vain de l'attraper mais la beauté, j'en ai peur, m'évite).
Hier à Rome, alors que nous prenions un verre sur le Campo, Sasha Pivovarova et un ami à elle se sont assis à une table juste devant la notre. Sasha Pivovaro est le visage de Prada. On ne parle pas d’une belle fille, on parle d’une fille qui incarne la beauté. On parle d’une fille qui reçoit de l’argent parce qu’elle est belle, une fille que l’on voit sur la couverture de Vogue.
J’allais enfin savoir quel genre de vie ces gens menaient et comment les gens se comportaient autour d’eux.
Et ce que j’ai vu m’a surpris. Personne ne l’a regardée, personne ne l’a remarquée, personne n’a bougé un cil.
Ca m’a fait réfléchir. Je me suis dit Major, elle provoque exactement le même genre de réaction que toi. Alors j’ai pensé aux Sophistes et à leurs propositions. (Quoi ? On peut plus crâner un peu ?). Et j’en ai crée une :
1er prémisse : Quand ils arrivent au Campo, tout le monde se fout royalement des beautiful people (comme prouvé par Sasha hier)
2nd prémisse : Quand j’arrive au Campo, tout le monde se fout royalement de moi (comme je peux aisément le prouver sur demande tous les jours).
Conclusion : Donc, moi le Major, je suis un beautiful people.
Ils m’ont toujours fait bien marré moi, les Sophistes.
J’allais enfin savoir quel genre de vie ces gens menaient et comment les gens se comportaient autour d’eux.
Et ce que j’ai vu m’a surpris. Personne ne l’a regardée, personne ne l’a remarquée, personne n’a bougé un cil.
Ca m’a fait réfléchir. Je me suis dit Major, elle provoque exactement le même genre de réaction que toi. Alors j’ai pensé aux Sophistes et à leurs propositions. (Quoi ? On peut plus crâner un peu ?). Et j’en ai crée une :
1er prémisse : Quand ils arrivent au Campo, tout le monde se fout royalement des beautiful people (comme prouvé par Sasha hier)
2nd prémisse : Quand j’arrive au Campo, tout le monde se fout royalement de moi (comme je peux aisément le prouver sur demande tous les jours).
Conclusion : Donc, moi le Major, je suis un beautiful people.
Ils m’ont toujours fait bien marré moi, les Sophistes.
* J'emprunte le titre au livre de Zadie Smith, très décevant, mais un livre tout de même, un livre avec un début et une fin, un livre qu'elle a écrit toute seule. Mais coment font-ils, ces gens, pour y arriver ?
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