Quelques poils blancs ont fait leur apparition dans ma barbe ce week-end. Ils sont arrivés comme ça, sans en demander l’autorisation, en se fichant bien de ce que je pouvais en penser. Pour l’instant bien sûr ils ne ramènent pas leurs fraises, ils restent dans leur coin. Mais à moi on ne me la raconte pas, je vois très bien ce que ça veut dire. Le message est clair, ce combat là on ne peut pas le gagner.
Reste donc à s’en tirer avec les honneurs, sans envoyer trop de coups de poings dans le vide, sans s’énerver contre les moulins à vent.
Je ne sais pas trop comment faire encore, mais j’ai du temps devant moi. La seule chose que je sais c’est que toutes les réponses ne sont pas dans les livres, qu’il ne suffit sûrement pas de se baisser pour les ramasser.
Mais je sais qu’elles existent, quelque part.
Alors je regarde mon père, mon père et sa barbe toute blanche. Je regarde cet homme avancer tranquillement, et le chemin, d’un coup, paraît beaucoup plus sûr.
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