I am not just a pretty face. I go to museums too. And on Monday I really enjoyed Sebastiano Del Piombo. Although in the beginning I wasn't completely convinced. The curators were trying - a bit clumsily - to explain that Piombo was a precursor. Titian ? A copycat. Michelangelo ? A mere collaborator of the newfound genius. Look at the hands they kept saying. Look at this movement, this energy. But I wasn't buying it.
That's until I saw this picture:
And then it all made sense . Look at that, look at how she calmly but forcefully signals Alex Ferguson to fuck off. Truly amazing.
Sebastiano Del Piombo, a true precursor indeed.
Wednesday, March 26, 2008
Tuesday, March 25, 2008
Free gaff
Vas-y, ramène toi et tout le monde chez moi *
Monday, March 24, 2008
Embedded with Major
Monday
As a teenager I remember my dad coming back from work on Monday nights, usually whistling a melody out of a tune. “Once Monday is over”, he would tell me, “the week is pretty much over.”
Since then, I’ve been trying to make mine this principle of life. And let’s face it, I’ve failed miserably. Except for one thing: I tend to find that Mondays do feel as long as entire weeks.
Tuesday
Wake up with a mild, post St Patrick hangover and with my glasses still on – I’d fallen asleep watching Hitchcock’s Topaz. Need a lot of coffees all day long to stay awake. Anyway the cafeteria is the place to be, no one works anymore. Everyone wonders where the Agency is going to send them. All we do at the moment is drink capuccino and talk shit.
Wednesday
A lot of unexpected meetings – like the people in the offices upstairs have realized that no one was focused. During these meetings I adopt one simple strategy: I remain completely silent and look mysterious.
Thursday
We learn through the grapevine that our direct boss is assigned to Shangai. Some joke that it’s a strategy to cool down the Chinese economy. And indeed the Shangai stock exchange falls by 3,6 % overnight.
Friday
Day off. I’ve got a few things to do but decide, in a moment of lucidity, to postpone them all. Except that I have to go and get my blood tested. It lasts about 2 minutes and I’m quite proud coming out of the lab as I managed not to cry at the sight of the needle.
As a teenager I remember my dad coming back from work on Monday nights, usually whistling a melody out of a tune. “Once Monday is over”, he would tell me, “the week is pretty much over.”
Since then, I’ve been trying to make mine this principle of life. And let’s face it, I’ve failed miserably. Except for one thing: I tend to find that Mondays do feel as long as entire weeks.
Tuesday
Wake up with a mild, post St Patrick hangover and with my glasses still on – I’d fallen asleep watching Hitchcock’s Topaz. Need a lot of coffees all day long to stay awake. Anyway the cafeteria is the place to be, no one works anymore. Everyone wonders where the Agency is going to send them. All we do at the moment is drink capuccino and talk shit.
Wednesday
A lot of unexpected meetings – like the people in the offices upstairs have realized that no one was focused. During these meetings I adopt one simple strategy: I remain completely silent and look mysterious.
Thursday
We learn through the grapevine that our direct boss is assigned to Shangai. Some joke that it’s a strategy to cool down the Chinese economy. And indeed the Shangai stock exchange falls by 3,6 % overnight.
Friday
Day off. I’ve got a few things to do but decide, in a moment of lucidity, to postpone them all. Except that I have to go and get my blood tested. It lasts about 2 minutes and I’m quite proud coming out of the lab as I managed not to cry at the sight of the needle.
une semaine avec le Major
Lundi
Adolescent je me souviens que mon père rentrait du travail le lundi soir en sifflant faux. « Une fois que le lundi est passé » me disait-il « la semaine est finie ».
Depuis j’essaie de faire mien ce principe de vie. J’ai largement échoué, je dois bien l’avouer. Sauf sur un point : les lundis me semblent en effet aussi long qu’une semaine entière.
Mardi
Je me réveille avec une légère gueule de bois post St Patrick et mes lunettes vissées sur mon nez. Je me suis endormi devant Topaz d’Hitchcock. J’ai besoin de café toute la journée pour rester éveillé. De toute façon tout le monde est à la cafet, plus personne ne travaille. Chacun se demande où l’agence va l’envoyer. On boit des capuccino en tirant des plans sur la comète.
Mercredi
Des réunions imprévues toute la journée. Un peu comme si nos directeurs à l’étage s’étaient rendus compte que personne n’était à son travail. Pendant ces réunions, j’adopte une stratégie simple : je reste totalement silencieux tout en prenant l’air mystérieux.
Adolescent je me souviens que mon père rentrait du travail le lundi soir en sifflant faux. « Une fois que le lundi est passé » me disait-il « la semaine est finie ».
Depuis j’essaie de faire mien ce principe de vie. J’ai largement échoué, je dois bien l’avouer. Sauf sur un point : les lundis me semblent en effet aussi long qu’une semaine entière.
Mardi
Je me réveille avec une légère gueule de bois post St Patrick et mes lunettes vissées sur mon nez. Je me suis endormi devant Topaz d’Hitchcock. J’ai besoin de café toute la journée pour rester éveillé. De toute façon tout le monde est à la cafet, plus personne ne travaille. Chacun se demande où l’agence va l’envoyer. On boit des capuccino en tirant des plans sur la comète.
Mercredi
Des réunions imprévues toute la journée. Un peu comme si nos directeurs à l’étage s’étaient rendus compte que personne n’était à son travail. Pendant ces réunions, j’adopte une stratégie simple : je reste totalement silencieux tout en prenant l’air mystérieux.
Jeudi
Nous apprenons par la bande que notre supérieure hiérarchique directe est nommée à Shangaï. Certains plaisantent qu’il s’agit d’une ruse pour faire dérailler l’économie chinoise. Et en effet la bourse de Shangaï dévisse de 3,6% dans la nuit.
Vendredi
Congé. J’ai deux, trois choses à faire mais je décide, dans un moment de lucidité, de les remettre à plus tard. Sauf que je dois aller faire une analyse de sang. Ca dure à peu près deux minutes et je ressors assez fier de moi : je n’ai pas pleuré à la vue de l’aiguille.
Sunday, March 16, 2008
Wednesday, March 12, 2008
One song, one story - 2
Place des Grands Hommes, Patrick Bruel
In 1989 France, there was no dodging this song about a guy who goes to the class reunion that he and his friends had promised to attend 10 years earlier (a concept completely alien to French people).
In 1989 France, there was no dodging this song about a guy who goes to the class reunion that he and his friends had promised to attend 10 years earlier (a concept completely alien to French people).
So my friends and I did exactly the same and we all swore to meet again, the 6 of us, in December 1999. At the time we were in a theater group and we had just played together for the very last time. We knew that this was it, we knew that each one of us would go on with our lives, and most of all, we thought this idea of meeting again was incredibly romantic.
We all went to Uni and the following year we managed to meet a couple of times. But then we lost touch. It was ok, though, as we had our big rendez-vous in 1999.
Needless to say we didn’t make it. Not because we forgot but because one day in 1993, one of us, Eve, died in a car crash.
Fortunately, today no one listens to that song anymore. But I still think about her. And I know the others do too.
We all went to Uni and the following year we managed to meet a couple of times. But then we lost touch. It was ok, though, as we had our big rendez-vous in 1999.
Needless to say we didn’t make it. Not because we forgot but because one day in 1993, one of us, Eve, died in a car crash.
Fortunately, today no one listens to that song anymore. But I still think about her. And I know the others do too.
Une chanson, une histoire - 2
Place des Grands Hommes, Patrick Bruel
En France en 1989, impossible d’éviter cette chanson sur ce type qui va retrouver ses camarades de classe après 10 ans .
Alors mes amis et moi, comme sûrement tout le monde à cette époque, avions décidé de faire de même. Nous nous rencontrerions en décembre 1999. A ce moment là, nous faisions du théâtre et nous venions de jouer ensemble pour la toute dernière fois. Nous savions que ça y était, que chacun allait faire sa vie, et surtout, nous trouvions cette idée des retrouvailles totalement romantique.
Nous sommes tous allés à la fac et l’année suivante nous avons réussi à nous rencontrer une fois ou deux. Et puis nous nous sommes perdus de vue. Mais ce n’était pas bien grave, nous avions notre grande soirée en 1999.
Est-il bien utile de le préciser, nous n’y sommes jamais allés. Pas parce que nous avons oublié mais parce qu’un jour de 1993, l’une d’entre nous, Eve, s’est tuée dans un accident de voiture.
Heureusement aujourd’hui plus personne n’écoute cette chanson. Mais moi ça ne m’empêche pas de penser à Eve. Et je sais que les autres y pensent aussi.
Alors mes amis et moi, comme sûrement tout le monde à cette époque, avions décidé de faire de même. Nous nous rencontrerions en décembre 1999. A ce moment là, nous faisions du théâtre et nous venions de jouer ensemble pour la toute dernière fois. Nous savions que ça y était, que chacun allait faire sa vie, et surtout, nous trouvions cette idée des retrouvailles totalement romantique.
Nous sommes tous allés à la fac et l’année suivante nous avons réussi à nous rencontrer une fois ou deux. Et puis nous nous sommes perdus de vue. Mais ce n’était pas bien grave, nous avions notre grande soirée en 1999.
Est-il bien utile de le préciser, nous n’y sommes jamais allés. Pas parce que nous avons oublié mais parce qu’un jour de 1993, l’une d’entre nous, Eve, s’est tuée dans un accident de voiture.
Heureusement aujourd’hui plus personne n’écoute cette chanson. Mais moi ça ne m’empêche pas de penser à Eve. Et je sais que les autres y pensent aussi.
Tuesday, March 11, 2008
My favourite new song / Ma nouvelle chanson préférée
Tunng - Take
Apparently, it's about growing old and driving fast cars.
Apparemment, ça parle de viellir et de conduire de grosses bagnoles.
Apparently, it's about growing old and driving fast cars.
Apparemment, ça parle de viellir et de conduire de grosses bagnoles.
Sunday, March 9, 2008
The Agency - Part deux
I sometimes imagine people in dark suits deciding on my future in a low voice. I sometimes imagine a picture of me popping up on a screen and guys blinking at each other behind their sunglasses.
But the truth is, I have no idea. I don’t have a clue how all of this happens, who decides who is going to do what and where. The only thing I thought I knew was when decisions were made. Well I had that wrong too.
Last Wednesday, a month earlier than expected, the Agency offered me a job. I can’t tell where it is yet as it is most highly unofficial and other offers should follow. But I’ll give two clues:
- Mademoiselle Red and I are pretty excited
- Mademoiselle Red’s less tall brother described the offer as “pretty fucking cool”
But to find out more, we’ll have to wait a few weeks.
L'Agence - Part deux
J’imagine parfois des gens en costumes sombres décidant de mon avenir à voix basse. J’imagine parfois ma photo apparaissant sur un écran et des types qui se font un clin d’œil derrière leurs lunettes de soleil.
Mais la vérité, c’est que je n’en sais rien. Je ne sais pas comment tout cela se passe, qui décide de qui ira faire quoi et où. La seule chose que je pensais savoir c’était quand cela se décidait. Là aussi je me trompais.
Mercredi dernier, avec un mois d’avance, l’Agence m’a proposé un poste. Je ne suis pas autorisé à dire encore où , étant donné que c’est toujours hautement officieux et que d’autres offres devraient suivre.
Alors je donnerai simplement deux indices :
- Mademoiselle Red et moi sommes passablement excités.
- A l’annonce de la nouvelle, le moins grand frère de Mademoiselle Red a eu ces mots : « putain que c’est cool »
Mais pour en savoir plus, il faudra attendre quelques semaines.
- A l’annonce de la nouvelle, le moins grand frère de Mademoiselle Red a eu ces mots : « putain que c’est cool »
Mais pour en savoir plus, il faudra attendre quelques semaines.
Wednesday, March 5, 2008
One song, one story -1
I’m trying to remember but it’s not easy, it was a long time ago. There was on the wall a portrait of the queen smoking a joint and on the sink a worn out teapot.
Despite the winter and despite the wide open windows, the Scouser was cooking topless.
We were talking about an upcoming party or perhaps, why not, about something radically different. Then it was silence, as it sometimes happens between two friends.
It is precisely during this silence that I heard Unfinished Sympathy for the first time.
We ate our lunch and we went back to work but I know that a little part of me stayed in that apartment. It’s not often that you can pinpoint exactly a moment when your life took a sudden turn. I like to think at this moment as one of them.
Incidentally, a few days later the Scouser called me Major for the first time.
Years later I got to talk to Daddy G and I almost told him that very story. Thank God I am too shy and he was way too stoned.
Despite the winter and despite the wide open windows, the Scouser was cooking topless.
We were talking about an upcoming party or perhaps, why not, about something radically different. Then it was silence, as it sometimes happens between two friends.
It is precisely during this silence that I heard Unfinished Sympathy for the first time.
We ate our lunch and we went back to work but I know that a little part of me stayed in that apartment. It’s not often that you can pinpoint exactly a moment when your life took a sudden turn. I like to think at this moment as one of them.
Incidentally, a few days later the Scouser called me Major for the first time.
Years later I got to talk to Daddy G and I almost told him that very story. Thank God I am too shy and he was way too stoned.
Une chanson, une histoire - 1
J’essaye de me souvenir, mais ce n’est pas facile, ça fait déjà si longtemps. Il y avait au mur un portrait de la reine qui fumait un pétard et sur l’évier une théière fatiguée.
Le Scouser, malgré l’hiver et malgré les fenêtres ouvertes, cuisinait torse nu des pâtes à la bolognaise.
Nous parlions d’une fête qui se préparait, ou peut-être, pourquoi pas, de toute autre chose.
Puis le silence se fit, comme cela arrive parfois entre deux amis.
Et c’est précisément pendant ce silence que j’entendis Unfinished Sympathy pour la première fois.
Nous avons mangé et nous sommes retournés au travail mais je sais qu’une petite part de moi est restée dans cet appartement. Ce n’est pas si souvent que l’on peut situer avec exactitude un moment où notre vie a pris un tour différent. J’aime à penser que celui-ci en était un.
Quelques jours plus tard, ce n’est pas un hasard, le Scouser m’appela Major pour la première fois.
Des années plus tard, j’eus l’occasion de discuter avec Daddy G et je fus à deux doigts de lui raconter cette histoire. Dieu merci, je suis trop timide et il était bien trop stone.
Le Scouser, malgré l’hiver et malgré les fenêtres ouvertes, cuisinait torse nu des pâtes à la bolognaise.
Nous parlions d’une fête qui se préparait, ou peut-être, pourquoi pas, de toute autre chose.
Puis le silence se fit, comme cela arrive parfois entre deux amis.
Et c’est précisément pendant ce silence que j’entendis Unfinished Sympathy pour la première fois.
Nous avons mangé et nous sommes retournés au travail mais je sais qu’une petite part de moi est restée dans cet appartement. Ce n’est pas si souvent que l’on peut situer avec exactitude un moment où notre vie a pris un tour différent. J’aime à penser que celui-ci en était un.
Quelques jours plus tard, ce n’est pas un hasard, le Scouser m’appela Major pour la première fois.
Des années plus tard, j’eus l’occasion de discuter avec Daddy G et je fus à deux doigts de lui raconter cette histoire. Dieu merci, je suis trop timide et il était bien trop stone.
Subscribe to:
Posts (Atom)