Monday, July 28, 2008

A new mission for the Agency


Dear Irish friends, why hide it, you were a bit pissed off last week when she didn't show up. You felt a bit neglected, after all she had made it to England, hadn't she? The bitch, I heard you say, she could have dragged her arse around here.

Well, rejoice, my Irish friends, for in order to soothe your pain, President Sarkozy has decided to send me to Dublin instead.

Not quite the same, you may say.

No, not quite, I am afraid.

Sorry, you should have voted yes.


Friday, July 25, 2008

Script doctor


I need your help, for my book. Everything was going well but then, at page 3, I hit a wall.

The hero – a very handsome, 36-year-old spy living in an undisclosed Italian city – has just slept with two Danish twin sisters (who model for fun but who are in fact the heiresses of a vast financial empire). They both love him to death and desperately want to marry him.
So, which one should he choose? Tina, the blonde one, whose boobs are like God’s gift to man? Or Stina, the blonde one, whose boobs aren’t bad either?

I’d never have thought it would be so hard to write a novel.

Thanks for your help.

Script doctor


J’ai besoin de votre aide, pour mon livre. Tout allait bien et puis à la page 3 je me retrouve coincé.

Le héros – un très bel espion de 36 ans qui vit dans une ville Italienne non précisée – vient juste de coucher avec deux jumelles danoises (qui sont mannequins pour rigoler mais qui sont en fait les héritières d’un immense empire financier). Elle l’aiment toutes les deux à en mourir et elles veulent toutes les deux désespérément l’épouser.
Alors, laquelle doit-il choisir ? Tina, la blonde dont les seins sont un cadeau de Dieu pour les hommes ? Ou Stina, la blonde, dont les seins ne sont pas mal non plus ?

J’aurais jamais pensé que c’était si difficile d’écrire un livre.

Merci de votre aide.

Tuesday, July 22, 2008

While Madame Red is at work...


I dance all afternoon to Crystal Castles.

And then I tell her I'm writing a book.

¨Pendant que Madame Red travaille...


Je danse toute l'après-midi sur Crystal Castles.

Et après je lui fais croire que j'écris un livre.

Saturday, July 19, 2008

A small gift


I’m trying to write a book at the moment. I’m trying to write beautiful sentences. Some of them I find really nice, but they don’t fit in my book, I wouldn’t know where to put them.

Theses ones, for exemple:

"Yes", he thought.

He quietly closed the door (this one I particularly like but there is no door in my book.)

"No", she replied.

So please feel free to take them and use them, they’re yours.

Talk to you soon.

Un petit cadeau


J’essaie d’écrire un livre en ce moment. J’essaie d’écrire de belles phrases. Certaines sont vraiment biens, je trouve, mais elles ne rentrent pas dans mon livre, je ne saurais pas où les mettre.

Par exemple, celles-ci :

« Oui », pensa-t-il.

Il ferma doucement la porte. (celle là, elle est trop belle, mais dans mon livre il n’y a pas de porte.)

« Non », répondit-elle.

Alors, n’hésitez pas, si vous voulez les prendre et les mettre quelque part, elles sont à vous.

A bientôt

Friday, July 11, 2008

I am writing from France


This wonderful country which is situated, look at the map carefully, right at the center of the world.

That's what I'm like: only the best places for Madame Red when she has a few days off.

Je vous écris de France


Ce pays magnifique qui est, regardez bien, juste au centre du monde.

Moi je suis comme ça, toujours les plus beaux endroits pour emmener Madame Red en vacances.

Monday, July 7, 2008

On beauty*


There is a famous song in French in which the singer wishes he was, if only for one hour, very beautiful, even if it meant being completely dumb (somehow in France it is impossible to be both attractive and smart, but it’s a whole other subject).

When I was younger, I often wondered what it would be like to be insanely attractive. I wondered what kind of life these people had. Did they always get exactly what they wanted ? Did they hang out in the street with the constant knowledge that mere mortal people would stop breathing for a second when they walked past them? Did they wake up in the morning thinking Holy Shit, life is great, I am good-looking ?

As years went on, I was lucky enough to meet a few very beautiful girls. Girls that were modeling or asked to model all the time. Girls that randomers would stop in the street just to tell them how hot they looked. Girls who could get you in any trendy club, no matter how long the queue was.

And for the last 5 and a half years, I've been sharing the life of a beautiful girl. Madame Red is so gorgeous indeed that I sometimes blame her for the bad traffic in Rome. Surely at least one accident a day is due to a driver catching a glimpse of her and consequently driving his car right into the bus in front of him, causing mayhem for a couple of hours.

In Seville, as it happens almost every week, two guys in a bar asked Madame Red if she was a model. She didn’t blush, she just smiled and said no. She is used to it, that’s her life.

Beauty, really, is a strange thing and it has many powers. (One thing, though, is that it’s not contagious. As much as I tried, I never caught it. Beauty, I am afraid, shuns me.)

Back in Rome yesterday, we went to Campo di Fiori to have a drink. At some stage Sasha Pivovarova and a male friend of hers sat down at the table just in front of us. Now, this girl is the face of Prada. We’re not talking about someone beautiful, we are talking about someone who incarnates beauty. Someone who gets paid because she is beautiful. Someone whose face appears on Vogue.

I was going to see, at last, what kind of life these people have and how people around them behave.

And what I saw somehow surprised me. No one stared at her, no one cared that she was there, no one batted an eyelid.

And this got me thinking. Major, I told myself, this girl gets the kind of reaction you get when you show up at a place. And then I thought of the propositions the Sophists used to make. (What ? I can’t show off a little bit ?). And so I wrote my own:

1st premise: People don’t give a shit about beautiful people when they see them (as proven by Sasha)
2nd premise: People don’t give a shit about me when they see me (as proven everyday)
Conclusion: Therefore, I, the Major, am a beautiful people.

I’ve always liked these Sophist dudes.


*I'm borrowing the title of Zadie Smith's novel. A very disappointing novel, but a novel all the same, a novel with abeginning and an end, a novel that she wrote on her own. How do these people do it?

De la beauté*


Tout le monde connaît la chanson de Brel, être beau et con pour une heure seulement. Quand j’étais plus jeune je me demandais souvent ce que cela devait faire d’être très beau. Je me demandais quel genre de vie ces gens là menaient. Obtenaient-ils toujours ce qu’ils désiraient ? Se promenaient-ils dans la rue en sachant que les simples mortels autour d’eux arrêtaient un instant de respirer en les croisant ? Se levaient-ils tous les matins en se disant, Bon Dieu, la vie est belle, je suis beau ?

Au fil des ans j’ai eu la chance de rencontrer un certain nombre de très belles filles. Des filles qui étaient mannequins ou à qui on demandait sans cesse de le devenir. Des filles que des inconnus arrêtaient dans la rue simplement pour leur dire qu’elles étaient superbes. Des filles qui te faisaient rentrer en tong dans des boîtes branchées quelle que soit la longueur de la queue.

Depuis 5 ans et demi je partage ma vie avec une fille comme ça. Madame Red est si belle en effet qu’il m’arrive parfois de lui reprocher la mauvaise circulation à Rome. Il doit bien y avoir au moins une fois par jour un accident causé par un conducteur l’ayant aperçue et ayant en conséquence encastré sa voiture dans le bus de devant, provoquant ainsi des heure d’embouteillages.

A Séville, comme cela arrive toutes les semaines, deux types sont venus lui demander si elle était mannequin. Madame Red n’a pas rougi, elle a simplement souri et fait non de la tête. C’est comme ça, sa vie est faite de ça.
La beauté, vraiment, est une chose étrange. La beauté a des pouvoirs multiples (cependant la beauté n'est pas contagieuse. J'ai essayé en vain de l'attraper mais la beauté, j'en ai peur, m'évite).

Hier à Rome, alors que nous prenions un verre sur le Campo, Sasha Pivovarova et un ami à elle se sont assis à une table juste devant la notre. Sasha Pivovaro est le visage de Prada. On ne parle pas d’une belle fille, on parle d’une fille qui incarne la beauté. On parle d’une fille qui reçoit de l’argent parce qu’elle est belle, une fille que l’on voit sur la couverture de Vogue.

J’allais enfin savoir quel genre de vie ces gens menaient et comment les gens se comportaient autour d’eux.

Et ce que j’ai vu m’a surpris. Personne ne l’a regardée, personne ne l’a remarquée, personne n’a bougé un cil.

Ca m’a fait réfléchir. Je me suis dit Major, elle provoque exactement le même genre de réaction que toi. Alors j’ai pensé aux Sophistes et à leurs propositions. (Quoi ? On peut plus crâner un peu ?). Et j’en ai crée une :

1er prémisse : Quand ils arrivent au Campo, tout le monde se fout royalement des beautiful people (comme prouvé par Sasha hier)
2nd prémisse : Quand j’arrive au Campo, tout le monde se fout royalement de moi (comme je peux aisément le prouver sur demande tous les jours).
Conclusion : Donc, moi le Major, je suis un beautiful people.

Ils m’ont toujours fait bien marré moi, les Sophistes.

* J'emprunte le titre au livre de Zadie Smith, très décevant, mais un livre tout de même, un livre avec un début et une fin, un livre qu'elle a écrit toute seule. Mais coment font-ils, ces gens, pour y arriver ?

Wednesday, July 2, 2008

Un peu de poésie


J’ai ma pelle et mon seau,
Mon râteau n’est pas loin.
J’ai aussi mon chapeau,
J'vais dans l’eau mais pas loin.
Comme tous les ans, mieux qu’en Allemagne,
Je pars bâtir mes châteaux en Espagne.

(Et le premier qui me parle foot prend mon poing sur la gueule).